dimanche 19 décembre 2010

Le silence des ententes


«Pour s'entendre entre mari et femme, entre collègues, entre amis, avec n'importe qui, entre les peuples, aux conférences de paix, il ne devrait y avoir que ce moyen: le silence.»


Gabrielle Roy
Source de l'image : gmea.net

dimanche 29 août 2010

Gabrielle Roy gradue

Gabrielle Roy( à l'extrême gauche ) parmi les finissantes de l'académie Saint-Joseph, 1928

jeudi 26 août 2010

Gabrielle sur les planches

Gabrielle Roy ( à droite ) dans la pièce LES SOEURS GUEDONEC présentée par LE Cercle Molière au Dominium Drama Festival D'Ottawa, le 22 avril 1936 .

Photo : Yousuf Karsh.

dimanche 22 août 2010

Le chalet demeure Écriture

Diane-Monique Daviau, dont le prochain roman portera sur la mémoire, devant la plaque commémorative de Gabrielle Roy.

Photo collaboration spéciale, Sylvain Desmeules


Anne-Marie Voisard, collaboration spéciale
Le Soleil

(Québec) «J'ai écrit. Je lisais.» Diane-Monique Daviau est entrée le 1er juillet dans le chalet de Gabrielle Roy, à Petite-Rivière-Saint-François. Ont suivi cinq semaines de pluie, pendant lesquelles il y a eu invasion de fourmis. Pas d'auto. Pas d'Internet. Seule. Coupée du monde.

Par chance, Berthe Simard, l'amie de la romancière, habite toujours la maison voisine, cachée par les arbres. Encore vive, prompte à rendre service, malgré ses 93 ans. «J'étais bien contente d'avoir quelqu'un à qui parler», dit l'auteure de , un recueil de nouvelles tout frais publié chez Québec Amérique. Attention! Il ne sera pas en librairie avant le 14 octobre.

Le premier exemplaire est arrivé au chalet, en même temps que le beau temps. Enfin, du soleil! Elle peut marcher sur la voie ferrée comme le faisait, avant elle, l'illustre personnage. Des liens commencent à se tisser avec les gens du village. Ils se souviennent de Gabrielle Roy. «Elle était très fine», disent-ils. Gentille, drôle, moqueuse. Ce qui laisse croire à Diane-Monique Daviau que, dans son milieu protégé, elle devait être plus conviviale qu'on a pu l'imaginer.

Quoi qu'il en soit, la nouvelliste ne pouvait qu'être impressionnée de se trouver dans ce lieu de création. Le chalet, avec sa véranda couverte de moustiquaire qui protège des mouches noires, mais pas des brûlots, n'a guère changé. Un petit poêle (truie) à l'intérieur pour chauffer, de grosses commodes en bois, beaucoup de livres. Les étagères et bibliothèques sont l'oeuvre de Berthe Simard.

«Je gosse», a-t-elle l'habitude de dire. Ce à quoi, Diane-Monique Daviau a répondu : «Moi aussi, je gosse.» Écrire, c'est ça. Travailler avec les mots. «Je n'écris pas pour raconter des choses que je connais déjà, mais pour créer, m'inventer un univers, avec des personnages», dit l'auteure qui a jusqu'ici fait paraître, outre des nouvelles, un roman et un récit autobiographique percutant, Ma mère et Gainsbourg.

Récipiendaire de la bourse d'écriture Gabrielle-Roy, qu'administre le Fonds du même nom, elle est la neuvième à l'obtenir après Madeleine Monette (1994), Élise Turcotte (1995), Monique LaRue (1996), Roland Giguère (1997), Suzanne Jacob (1998), Gilles Cyr (1999), Monique Proulx (2000) et Yvon Rivard (2001). Interrompue depuis, la bourse vient d'être relancée avec le concours de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois et une subvention du Conseil des arts du Canada. C'est ce qui permet à un auteur de résider au chalet pour mener à bien un projet d'écriture.

Morceaux de vie

Diane-Monique Daviau s'est donc penchée sur un prochain roman, dont le titre est déjà trouvé : Qui se souvient de tout? C'est un roman sur la mémoire, dit-elle. Le corps. «Une femme qui dit avoir été mère, grand-mère, mais qui ne se souvient plus de ce que c'est, être mère, grand-mère.» Les sensations qu'elle éprouve sont liées au vieillissement.

Ce thème ramène au recueil , qui porte en sous-titre «Petites détresses géographiques». Et plus particulièrement à la nouvelle Yaourt. «Elle ne sait plus que cela : à partir d'un certain moment, un corps n'est plus fiable, il se défile.» Treize histoires au total, des morceaux de vie où les acteurs ont ceci en commun : «Jamais ils ne se trouvaient à la bonne place». Les lieux de l'imaginaire où ils entraînent le lecteur ne manquent toutefois pas d'étonner.

Par exemple : Des voitures automobiles. Dans ce texte, deux garçons. L'un, Sergeï, est «l'enfant abandonné de deux orphelins de Tchernobyl». Il se fabrique «une vraie généalogie [...] parce que ça prend ça, dans la vie», à partir de marques d'autos qui défilent pendant une page entière. Curieux tout de même pour une écrivaine qui se contente d'avoir un permis de conduire. Elle rit. Parce que la première nouvelle qu'elle a écrite, en s'installant au chalet, porte sur «le char». Quinze pages qu'elle destine à la revue XYZ, dont elle est membre du comité de rédaction.

Diane-Monique Daviau écrit «depuis toujours» (son premier recueil, Dessins à la plume, remonte à 1979), mais c'est loin d'être la seule corde à son arc. L'allemand en est une autre. Après le bac et la maîtrise en études allemandes, puis la scolarité de doctorat en littérature, pendant 22 ans, elle a enseigné à McGill, à l'Université de Montréal et à l'Institut Goethe. Sa connaissance de la langue l'a amenée ensuite à devenir chroniqueuse littéraire, notamment à Radio-Canada et au Devoir. Plusieurs maisons d'édition font aussi appel à ses services pour la révision de manuscrits.

Reste que le plus important, «c'est l'écriture».


http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/livres/200909/05/01-899234-diane-monique-daviau-la-gosseuse-de-mots.php

jeudi 19 août 2010

L'HÔTEL LEGRAND DE PORT DANIEL


"QUE J'AIME CE COIN-CI ! PLUS JE LE CONNAIS ET PLUS MON ATTACHEMENT EST GRAND"
Port Daniel, 21 août 1952

Port-DanielGascons est une municipalité dans la municipalité régionale de comté de Le Rocher-Percé au Québec (Canada), située dans la région administrative ...


Le bâtiment abritant l'hôtel LeGrand existe encore aujourd'hui. Il est occupé par la Bibliothèque municipale de Port-Daniel-Gascon, baptisée Bibliothèque Bonheur-d'occasion en hommage à Gabrielle Roy.

Source : http://digital.library.mcgill.ca/

CE LIEU EST ÉVOQUÉ DANS LE TEMPS QUI M'A MANQUÉ, NOTAMMENT..AINSI QUE DANS LA DÉTRESSE..

samedi 14 août 2010

Retrouver son enfance


«Et si c'est cela la vie : retrouver son enfance, alors, à ce moment-là, lorsque la vieillesse l'a rejointe un beau jour, la petite ronde doit être presque finie, la fête terminée.» [ Gabrielle Roy ] - La Route d'Altamont

mercredi 28 avril 2010

jeudi 22 avril 2010

En un regard contenu


«Tant que l'on n'a pas été contenu en un regard, a-t-on la vie ? A-t-on la vie si personne encore ne nous a aimé ?»

La route d'Altamont, Gabrielle Roy

vendredi 16 avril 2010

Rue Deschambault

J'ai lu ce livre, la première fois, à l'âge de 13 ans, dans le cadre d'une lecture obligatoire à l'école.

Je n'avais jamais entendu parler de son auteur, ni de la rue Deschambault, et encore moins de St-Boniface au Manitoba ! Le dépaysement fût total. Et le bonheur aussi.


En relisant régulièrement l'oeuvre, je rêvais intérieurement d'un "pélerinage" prochain au pays de rue deschambault. Rêvant incidemment de parcourir cette artère et ses alentours, avec le bouquin à la main...

Ce que je fis..près de 30 ans plus tard.



"La maison " fut le premier endroit, après mon auberge, où je me retrouvai. Je m'installai sur une chaise portable, de l'autre côté de la rue et je la regardai..intenssément..le coeur dans les yeux...D'abord impressionné et incrédule d'être là pour vrai. Je pensai immédiatement à Gabrielle, à son amour pour le lieu. À tous ses récits sur le lieu, à toute l'importance de ce lieu sur ses écrits, sur son oeuvre et sur sa vie.

Je la voyais elle, et Mélina, et Léon, et ces frères et soeurs, qui sont les miens, d'une façon, puisque si familiers, si présents dans ma mémoire de lecteur et d'être humain.



Je passai douze jours dans la ville natale de Gabrielle Roy. Et tous mes matins, et tous mes soirs, furent scandées apr une salutation. Je me rendais jusqu'à la maison de la rue Deschambault pour la saluer. Fièrement. émotivement. Portant tout le patrimoine de ma mation et de ma littérature en moi comme une prière.



Gabrielle Roy est née ( et fût conçue, probablement ) dans cette maison en 1909 et elle y vécut jusqu'en 1937. Léon Roy, le père, qui était agent d'immigration, a fait construire cette maison en 1905, en s’inspirant largement, ou, selon son épouse Mélina Landry- c'est ce que l'auteure raconte dans l'oeuvre précédement nommée - , en copiant l’architecture de la maison voisine de Charles Bernier.

Cette demeure est de deux étages et de douze pièces située au 375 de la rue Deschambault à Saint-Boniface. Fortement est inspirée de l'architecture québécoise du XIXe siècle. Ses colonnades blanches en façades, ses nombreuses fenêtres et la large galerie du côté ouest lui donnent fière allure. Léon Roy, le père de Gabrielle, avait planté tout autour de la maison plusieurs essences d’arbres : ormes, frênes, chênes et érables, pommiers, cerisiers, pruniers, ainsi qu’un groseillier et des rosiers.


Au premier étage, où l’on a replacé un mobilier d’époque, se trouvent le salon, la salle à manger, le bureau de Léon Roy et les cuisines d'hiver et d’été.

Entrez dans la maison avec moi :


la cuisine de Mélina


Gabrielle Roy est aujourd’hui l'âme de la maison qu’elle a habitée puisqu’on l'a transformée en centre d’interprétation de son œuvre et de sa vie. Avant de devenir un objet de fierté pour la communauté, cette maison a été longtemps une source de bonheur, puis de soucis, pour la famille Roy. Dans La détresse et l'enchantement, Gabrielle Roy explique : « Mon père avait mis presque la moitié de sa vie à économiser sou après sou, de quoi la bâtir, puis le reste de ses jours à essayer de ne pas la perdre. Parfois, j'en voulais terriblement à cette maison comme à un être cher qu'on aime et qui peut tout obtenir de nous»



En 1915, la maison a dû être hypothéquée car M. Roy a perdu son poste d'agent d'immigration au gouvernement pour des raisons politiques, à peine deux ans avant sa retraite, ce qui l’a privé de sa pension du gouvernement. Après sa mort, Mélina Landry a bien essayé de garder la maison familiale en réalisant des travaux de couture et en louant des chambres. Malheureusement, elle a dû se résigner à la vendre, devenant simple locataire dans sa propre maison.



Il faudra beaucoup de persévérance de la part d’Annette Saint-Pierre pour sauvegarder la maison des Roy, la restaurer et en faire un lieu patrimonial consacré à Gabrielle Roy. Annette Saint-Pierre a fait une maîtrise sur Gabrielle Roy, elle a enseigné son œuvre littéraire au secondaire, puis au Collège universitaire de Saint-Boniface.



La première reconnaissance de la valeur patrimoniale de cette maison est survenue le 27 mai 1989, lorsqu’une plaque commémorative a été placée devant la maison de Gabrielle Roy par la Société historique de Saint-Boniface. Le 15 février 1998, la Corporation de la Maison Gabrielle-Roy devient enfin le sixième propriétaire de la maison. Grâce aux plans de la maison voisine de Charles Bernier, demeurée intacte, on a pu restaurer la maison natale de Gabrielle Roy telle qu’elle était lorsque Gabrielle y a vécu ses jeunes années.


Les fondations ont dû être refaites, comme Annette Saint-Pierre le souligne dans son ouvrage Au pays de Gabrielle Roy, où la fiction rencontre la réalité : « La maison a été surélevée sur des poutres pendant les travaux. Partout dans la maison, à l'exception du bureau, les planchers sont d'origine, en pin de la Colombie-Britannique . Le plan de la maison a dû être revu de fond en comble... toutes les touches architecturales de la maison ont été restaurées pour refléter la maison telle qu'elle était en 1905. »
Sources des images :

jeudi 15 avril 2010

Il y a cent ans, elle arrivait en ce monde


Je m'en veux quelque peu d' avoir oublié un si important anniversaire. C'était le 22 mars dernier. Celui du centenaire de l'arrivée en ce monde de cette si chère Gabrielle Roy.
Toute l'année, surtout au Manitoba, il y aura des célébrations hommages.

Déjà, deux stations du circuit littéraire des Amis de Gabrielle Roy ont été inaugurées en octobre dernier. Ce circuit amènera les touristes aux lieux qui ont inspiré l'écrivaine et qui font partie de son oeuvre. « L'idée, c'est vraiment de faire rayonner l'oeuvre de Gabrielle Roy. Elle est universelle, elle est intemporelle, ses textes sont toujours aussi beaux maintenant que lorsqu'elle les a écrits », explique Huguette Le Gall, présidente du circuit littéraire.

Une trentaine de lieux relieront le parcours et la route vers Altamont, Cardinal et Somerset.

JE L'AI FAIT MOI-MÊME CE CIRCUIT, IL Y A DEUX ANS.

Bien entendu, on s'en reparle.
Du circuit,ainsi que des célébrations du centenaire elles-mêmes.

Bonne journée.

Atalante

dimanche 11 avril 2010

Album de Florentine par Miyuki TANOBE 1




Elle demanda un coca-cola, un hot-dog... (1983) - Miyuki TANOBE


En 1983, son illustration de «Bonheur d'occasion» lui mérite ce commentaire de Gabrielle Roy: «qu'elle est émouvante cette rencontre du lointain Japon avec notre grouillant et familier Saint-Henri.»

vendredi 9 avril 2010

Comme elle aime les siens..ses personnages



J'ai beaucoup écrit dans ma vie, de tous les genres, dans toutes les géographies, concernant toutes les sortes d'êtres, grands ou faibles, puissants ou abjects, et à travers toutes ces années, dans toute cette écriture, et aujourd'hui plus que jamais, j'aurais voulu, je voudrais encore, et toujours j'aurai voulu, savoir écrire comme Gabrielle Roy, et savoir aimer mes personnages comme elle aime les siens, et comme elle les comprend.
Yves Thériault

Sources des images :

1. http://filmsquebec.over-blog.com
2. http://www.lucypino.com/files/gimgs/

mardi 6 avril 2010

Dévisager Gabrielle

Selon ce que l'on sait, Gabrielle Roy n'aimait absolument pas être "posé" comme dirait mes aïeux. elle avait cet acte en sainte horreur - une autre expresion ancestrale - . L'ancêtre de la photographie, la peinture de portrait, y trouva son lot, un jour grâce à son ami Jean-paul Lemieux.

Autrement, elle consentie à donner son visage à la caméra, que très peu de fois. En se disant peut-être, qu'elle le devait, ce ne serait-ce, qu'à son lectorat.


Elle répétait qu'elle se représentait par sa plume, exclusivement, et entièrement.

Étant complètement dévoué à son art, tout le reste était vain.


Était-elle, tout de même, pudique, névrosée, sauvage, snob ?
Elle n'était qu'une servante du verbe, comme un religieuse à son autre propre verbe.


La Gabrielle poseuse ( pour Jean-Paul Lemieux )



La Gabrielle estudiantine







La Gabrielle brunante


La Gabrielle revisitée


La Gabrielle romantique

La Gabrielle espiègle



La Gabrielle oficielle



La Gabrielle évasive

La Gabrielle maîtresse d'école

dimanche 4 avril 2010

C'est Annette St-Pierre qui doit jubiler


WINNIPEG, MANITOBA--(Marketwire - 22 juillet 2009) -


L'honorable Jim Prentice, ministre canadien de l'Environnement et ministre responsable de Parcs Canada, a souligné aujourd'hui l'importance historique nationale de Gabrielle Roy et de la Maison Gabrielle-Roy, qu'il a désigné personnage et lieu d'importance historique national du Canada, à la suite d'une recommandation de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada."


La reconnaissance de l'importance historique de Gabrielle Roy et de la Maison Gabrielle-Roy est un hommage durable à l'auteur et à son héritage littéraire extraordinaire, a déclaré le ministre Prentice. Cette commémoration concrétise le désir des Canadiens de protéger et de préserver les trésors patrimoniaux que possède notre grand pays dont pourront profiter les générations actuelles et futures et qu'elles pourront apprécier."

(...)
Cette double désignation consacre les efforts de centaines de personnes qui, depuis des années, travaillent à la restauration de la Maison et à son rayonnement. C'est tout le Manitoba francophone qui se réjouit de ces honneurs bien mérités."Parcs Canada a pour mandat de veiller à ce que le patrimoine culturel et naturel du Canada soit mis en valeur et protégé dans l'intérêt du peuple canadien, tant pour son agrément que pour l'enrichissement de ses connaissances.

jeudi 1 avril 2010

Des poulettes et des coqs à l'école





Élodie Grenier et Jessie Jolibois attendent les visiteurs à la maison d'école de rang Cinq Chicots de Saint-Christophe d'Arthabaska.

L'exposition estivale, présentée à la maison d'école de rang Cinq Chicots de Saint-Christophe d'Arthabaska s'intitule «La poulette grise».
L'Association des amis du patrimoine, qui orchestre l'exposition, a choisi ce thème cette année parce que le coq est le symbole le plus fréquent du paysage traditionnel. On retrouve donc au sous-sol de l'école de rang, une multitude d'objets, reliés à la poule, au coq ou encore à l'aviculture. «Il y a très peu de choses sur l'aviculture dans la région», explique d'entrée de jeu le président de l'association, Pierre Carisse. Il a en effet fallu faire plusieurs démarches, souvent infructueuses, afin d'obtenir l'étalage d'objets présenté.

L'exposition est agréable à visiter et on peut y apprendre beaucoup de choses intéressantes sur les coqs et les poules. Entre autres, on peut découvrir différents instruments de mesure utilisés pour les œufs, qu'il s'agisse d'un outil pour déterminer l'épaisseur de la coquille, un guide pour la couleur du jaune ou une balance pour voir dans quelle catégorie l'œuf sera placé. Une place est aussi réservée pour la poule Chantecler, une espèce québécoise de plus en plus rare. On retrouve aussi une réplique de poulailler, avec tout le nécessaire ainsi qu'un coin jouet avec différents petits objets en forme de poule ou de coq pour amuser les enfants. Les visiteurs peuvent même visionner un film de l'ONF, de Michel Brault, qui explique comment fabriquer une girouette coq, symbole par excellence.

Bien entendu, un coin cuisine a été aménagé avec les batteurs à œufs et autres objets usuels ornés des vedettes de l'exposition. Des proverbes, véritables ou faux (comme «qui vole un œuf n'a sûrement de poule») ainsi que des fables de Lafontaine, ayant rapport avec les volailles sont aussi proposés. La littérature québécoise fait aussi mention, à quelques reprises, des volatiles. C'est le cas de Ti-Coq de Gratien Gélinas ou de «La petite poule d'eau» de Gabrielle Roy. «Ça n'a pas été facile de trouver une façon de présenter le thème», ajoute M. Carisse. Mais le résultat est encore une fois très impressionnant.

Et en plus, les visiteurs peuvent profiter de leur présence afin de découvrir, au rez-de-chaussée, l'école de rang et ses caractéristiques. Il ne reste presque plus de ce genre de bâtiment au Québec, alors c'est une occasion de voir comment fonctionnait véritablement les écoles de rang de l'époque. Il s'agit d'une belle sortie qu'on peut réaliser, beau temps mauvais temps.

mercredi 31 mars 2010

Et si cette femme pouvait parler...



Gabrielle Roy renaît, le temps d'un tournage dans sa maison natale de la Rue Deschambault dans le quartier Saint-Boniface de Winnipeg. Du 24 au 26 août dernier ( 2008 ), pour redonner vie à l’écrivaine et à certains de ses personnages, on y tournait le documentaire "Et si cette femme pouvait parler, hommage à Gabrielle Roy" , qui s'orientera particulièrement sur les nombreux personnages féminins créés par l’auteure, tout en relatant sa vie à elle. « La question des femmes est sous-jacente à toute l’œuvre de Gabrielle Roy", évoque le producteur Marcel Collet. "Même si elle ne se disait pas féministe, elle sentait l’emprisonnement et le besoin de libération des femmes de son époque. »


Filmé selon la perspective de Christine, le personnage autobiographique du roman Rue Deschambault,sera incarné par la jeune comédienne franco-manitobaine, Félixe Sturk-Lussier.
« Cachée dans son grenier, la petite Christine apercevra une dame moderne assise devant un ordinateur, sur lequel défilent des gens qui parlent de Gabrielle Roy et surtout de la question des femmes dans son œuvre, explique Marcel Collet. La fillette apercevra donc son avenir. »


Ce documentaire fera aussi renaître la serveuse de Bonheur d’occasion, Florentine Lacasse, sous les traits de la Franco-Manitobaine, Annick Brémault. Quant à Gabrielle Roy, elle sera interprétée par l’actrice québécoise, Sophie Clément, La Maison Gabrielle Roy, Musée à la mémoire de Roy, a accepté de fermer ses portes pour trois jours, afin de permettre le tournage du documentaire. Il sera diffusé sur les ondes de Radio-Canada en 2009, possiblement le jour du 100e anniversaire de naissance de Gabrielle Roy, le 22 mars.

Source : La liberté, Vol.95, n.20. Édition du 27 août au 2 septembre 2008

dimanche 28 mars 2010

Les étés qui chantaient. Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François (1950-1983)


La romancière Gabrielle Roy a résidé plus de 25 étés à Petite-Rivière-Saint-François. Ce village charlevoisien occupe donc une place de choix dans la vie de la célèbre écrivaine d’origine manitobaine.
Une partie importante de l’oeuvre littéraire de Gabrielle Roy a été écrite dans Charlevoix, plus précisément dans la localité de Petite-Rivière-Saint-François où la célèbre auteure possède un petit chalet qu’elle occupe pendant plus de 25 étés.
Gabrielle Roy connaît Charlevoix depuis le milieu des années 1940, alors que journaliste elle se rend dans cette région afin de produire des reportages. Au début des années 1950, en compagnie de son époux le docteur Marcel Carbotte, Gabrielle Roy se lie d’amitié avec des artistes comme Jean-Paul Lemieux et René Richard résidents de Charlevoix ou encore avec Madeleine Chassé et Madeleine Bergeron (les deux Madeleine comme Gabrielle Roy les désigne) aussi très attachées au milieu Charlevoisien.
Elle habite alors à Québec et elle choisit de séjourner l’été dans Charlevoix. Gabrielle Roy effectue d’abord des séjours dans des hôtels de la région: le Belle- Plage à Baie-Saint-Paul, la pension des soeurs Bouchard à Port au Persil. Puis, vers 1954, ayant découvert le site grâce à aux artistes Jean Palardy et Jori Smith qui y habitaient, Gabrielle Roy se fait construire un chalet à Petite-Rivière-Saint-François.

Le chalet de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François est très modeste. Une petite cuisine, un chambre où se trouve un lit simple et, à l’extérieur, la vue imprenable sur le fleuve avec une balançoire où Gabrielle Roy s’assoit afin de contempler l’impressionnante nature qui l’environne. Les séjours de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François sont des temps forts pour l’écriture. À partir de 1955, la majeure partie de l’oeuvre de Gabrielle Roy est rédigée à Petite-Rivière-Saint-François.
Les étés de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François sont aussi sous le signe de la belle amitié que l’auteure noue avec Berthe Simard, une de ses voisines. Berthe Simard se préoccupe beaucoup de son amie Gabrielle et lorsque celle-ci écrit trop longuement, celle-ci lui apporte de la nourriture et un peu de délassement. Berthe Simard et Gabrielle Roy font ainsi de pittoresques promenades sur le chemin de fer côtoyant Petite-Rivière-Saint-François et comme l’écrit la romancière: “ Nulle part au monde je n’ai connu chemin de fer plus tranquille ”.
Cette marche quotidienne sur la voir ferrée avec Berthe Simard est l’une des activités préférées de Gabrielle Roy avec sa participation à l’étonnante messe aux alouettes célébrée dans la petite chapelle d’un prêtre originaire du secteur. Gabrielle Roy raconte ses séjours à Petite-Rivière-Saint-François dans un magnifique recueil littéraire intitulé Cet été qui chantait.
Mais, le travail littéraire incessant de Gabrielle Roy n’est pas sans affecter progressivement la santé de la grande romancière. Au début de l’année 1983, faible et malade, elle souhaite quand même se rendre à Petite-Rivière-Saint-François pour l’été. Selon Berthe Simard, Gabrielle Roy déclare même: “ je veux mourir ici à Petite-Rivière... ”. Elle se rend quand même à Petite-Rivière en juillet 1983. Elle y demeure peu de temps avant d’être transportée d’urgence à Québec où elle meurt à l’âge de 74 ans.
Depuis ce temps, le souvenir de Gabrielle Roy est constamment associé à Petite-Rivière-Saint-François. Son chalet est même devenu une résidence pour des écrivains.