mercredi 31 mars 2010

Et si cette femme pouvait parler...



Gabrielle Roy renaît, le temps d'un tournage dans sa maison natale de la Rue Deschambault dans le quartier Saint-Boniface de Winnipeg. Du 24 au 26 août dernier ( 2008 ), pour redonner vie à l’écrivaine et à certains de ses personnages, on y tournait le documentaire "Et si cette femme pouvait parler, hommage à Gabrielle Roy" , qui s'orientera particulièrement sur les nombreux personnages féminins créés par l’auteure, tout en relatant sa vie à elle. « La question des femmes est sous-jacente à toute l’œuvre de Gabrielle Roy", évoque le producteur Marcel Collet. "Même si elle ne se disait pas féministe, elle sentait l’emprisonnement et le besoin de libération des femmes de son époque. »


Filmé selon la perspective de Christine, le personnage autobiographique du roman Rue Deschambault,sera incarné par la jeune comédienne franco-manitobaine, Félixe Sturk-Lussier.
« Cachée dans son grenier, la petite Christine apercevra une dame moderne assise devant un ordinateur, sur lequel défilent des gens qui parlent de Gabrielle Roy et surtout de la question des femmes dans son œuvre, explique Marcel Collet. La fillette apercevra donc son avenir. »


Ce documentaire fera aussi renaître la serveuse de Bonheur d’occasion, Florentine Lacasse, sous les traits de la Franco-Manitobaine, Annick Brémault. Quant à Gabrielle Roy, elle sera interprétée par l’actrice québécoise, Sophie Clément, La Maison Gabrielle Roy, Musée à la mémoire de Roy, a accepté de fermer ses portes pour trois jours, afin de permettre le tournage du documentaire. Il sera diffusé sur les ondes de Radio-Canada en 2009, possiblement le jour du 100e anniversaire de naissance de Gabrielle Roy, le 22 mars.

Source : La liberté, Vol.95, n.20. Édition du 27 août au 2 septembre 2008

dimanche 28 mars 2010

Les étés qui chantaient. Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François (1950-1983)


La romancière Gabrielle Roy a résidé plus de 25 étés à Petite-Rivière-Saint-François. Ce village charlevoisien occupe donc une place de choix dans la vie de la célèbre écrivaine d’origine manitobaine.
Une partie importante de l’oeuvre littéraire de Gabrielle Roy a été écrite dans Charlevoix, plus précisément dans la localité de Petite-Rivière-Saint-François où la célèbre auteure possède un petit chalet qu’elle occupe pendant plus de 25 étés.
Gabrielle Roy connaît Charlevoix depuis le milieu des années 1940, alors que journaliste elle se rend dans cette région afin de produire des reportages. Au début des années 1950, en compagnie de son époux le docteur Marcel Carbotte, Gabrielle Roy se lie d’amitié avec des artistes comme Jean-Paul Lemieux et René Richard résidents de Charlevoix ou encore avec Madeleine Chassé et Madeleine Bergeron (les deux Madeleine comme Gabrielle Roy les désigne) aussi très attachées au milieu Charlevoisien.
Elle habite alors à Québec et elle choisit de séjourner l’été dans Charlevoix. Gabrielle Roy effectue d’abord des séjours dans des hôtels de la région: le Belle- Plage à Baie-Saint-Paul, la pension des soeurs Bouchard à Port au Persil. Puis, vers 1954, ayant découvert le site grâce à aux artistes Jean Palardy et Jori Smith qui y habitaient, Gabrielle Roy se fait construire un chalet à Petite-Rivière-Saint-François.

Le chalet de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François est très modeste. Une petite cuisine, un chambre où se trouve un lit simple et, à l’extérieur, la vue imprenable sur le fleuve avec une balançoire où Gabrielle Roy s’assoit afin de contempler l’impressionnante nature qui l’environne. Les séjours de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François sont des temps forts pour l’écriture. À partir de 1955, la majeure partie de l’oeuvre de Gabrielle Roy est rédigée à Petite-Rivière-Saint-François.
Les étés de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François sont aussi sous le signe de la belle amitié que l’auteure noue avec Berthe Simard, une de ses voisines. Berthe Simard se préoccupe beaucoup de son amie Gabrielle et lorsque celle-ci écrit trop longuement, celle-ci lui apporte de la nourriture et un peu de délassement. Berthe Simard et Gabrielle Roy font ainsi de pittoresques promenades sur le chemin de fer côtoyant Petite-Rivière-Saint-François et comme l’écrit la romancière: “ Nulle part au monde je n’ai connu chemin de fer plus tranquille ”.
Cette marche quotidienne sur la voir ferrée avec Berthe Simard est l’une des activités préférées de Gabrielle Roy avec sa participation à l’étonnante messe aux alouettes célébrée dans la petite chapelle d’un prêtre originaire du secteur. Gabrielle Roy raconte ses séjours à Petite-Rivière-Saint-François dans un magnifique recueil littéraire intitulé Cet été qui chantait.
Mais, le travail littéraire incessant de Gabrielle Roy n’est pas sans affecter progressivement la santé de la grande romancière. Au début de l’année 1983, faible et malade, elle souhaite quand même se rendre à Petite-Rivière-Saint-François pour l’été. Selon Berthe Simard, Gabrielle Roy déclare même: “ je veux mourir ici à Petite-Rivière... ”. Elle se rend quand même à Petite-Rivière en juillet 1983. Elle y demeure peu de temps avant d’être transportée d’urgence à Québec où elle meurt à l’âge de 74 ans.
Depuis ce temps, le souvenir de Gabrielle Roy est constamment associé à Petite-Rivière-Saint-François. Son chalet est même devenu une résidence pour des écrivains.

mercredi 24 mars 2010

Les enfants de sa vie


Ma photographie préférée de Gabrielle


Gabrielle avec ses élèves de..je ne me souviens plus..juste pour voir si j'ai du lectorat. Googlez et revenez-moi là-dessus.

dimanche 21 mars 2010

Cet être devait être bien angoissé pour dire ceci


“ Parce que meurt une peu tous les jours ce qui fait notre joie de vivre, on ne doit pas en détacher d’avance son coeur ”Gabrielle Roy.


Cet été qui chantait. 1972

vendredi 19 mars 2010

Gabrielle Roy sur nos 20 dollars



« Nous connaîtrions-nous seulement un peu nous-mêmes, sans les arts? »

« Could we ever know each other in the slightest without the arts? »

Cette citation se retrouve depuis 2004, sur toute coupure canadienne de vingt dollars. Elle provient du roman de Gabrielle Roy intitulé La montagne secrète, paru en 1961. Sa traduction en anglais par Harry L. Binsse, The Hidden Mountain, a été publiée en 1962.

Meme si elle n'est que malheureusement visible qu'avec une loupe, elle est bien la. C'est incroyable. Quelle fierté. Je viens juste de l'apprendre. Alors, je répands la nouvelle.
Je vais me procurer un billet tout neuf et le garder précieusement en souvenir.

mardi 16 mars 2010

La détresse et l'enchantement selon Marie-Thérèse


La comédienne Marie-Thérèse Fortin adore Gabrielle Roy. Assez pour avoir voulu, il y a une vingtaine d'années, créer un spectacle autour de son chef-d'oeuvre, La détresse et l'enchantement. C'est le Festival international de la littérature (FIL) qui lui donne l'occasion, en ce 100e anniversaire de naissance de l'écrivain, de faire revivre non seulement les mots de Gabrielle Roy, mais aussi un vieux rêve.
En effet, il fallait beaucoup aimer l'oeuvre de Gabrielle Roy pour demander une bourse et adapter, pour la scène, et toute seule, La détresse et l'enchantement. Ramener 500 pages de mémoires à une trentaine, sans dénaturer le propos et le style. Ce que Marie-Thérèse Fortin a fait, au début des années 90, quand elle a présenté son premier «montage» au Carrefour international de théâtre. «Après ça, je suis entrée à la direction du théâtre du Trident, j'ai eu des enfants et le projet est resté dans mes malles.»

Sauf que quelques proches avaient entendu parler de ce travail, et c'est tout naturellement qu'on lui a demandé de participer au 15e Festival international de la littérature, qui souligne le 100e anniversaire de Gabrielle Roy. «Je ne pouvais pas dire non et je voulais bien sûr replonger là-dedans, mais pas toute seule!»
Marie-Thérèse Fortin a donc demandé l'aide de son ami et collègue, Olivier Kemeid, avec qui elle avait déjà travaillé sur Cocteau. Ensemble, ils ont monté cette lecture qui ne sera présentée qu'un soir (lundi), à la Cinquième salle de la Place des Arts. Pourquoi autant de travail pour un soir seulement? «Parce qu'on est fous, on ne vous l'avait pas dit?» lance la comédienne. Mais il n'est pas dit que, selon la réponse du public, cette lecture vive plus longtemps que prévu...
Le texte en vedette
Discussion à trois sur Gabrielle Roy. Kemeid, comme Fortin, l'ont découverte dans ces lectures scolaires obligatoires qui créent souvent l'inverse du coup de foudre. Mais disons qu'une petite graine est plantée. Des années plus tard, c'est l'éblouissement en lisant La détresse et l'enchantement pour Marie-Thérèse Fortin; Kemeid, lui, accroche à Bonheur d'occasion. «Ce n'est pas une lecture de jeunesse, croit-il. Il faut de la maturité pour entrer dans cette écriture.» «Quand j'ai relu mon premier découpage, je me rends compte que ce ne sont plus les mêmes choses qui me touchent aujourd'hui», constate Marie-Thérèse Fortin.
Ensemble, ils proposent LEUR Gabrielle Roy, comme ils le disent affectueusement. «La vedette, dans ce spectacle, c'est la littérature, c'est ce livre, La détresse et l'enchantement, un titre magnifique où l'on revient tout le temps», explique Olivier Kemeid, en soulignant que le choix des extraits a été fait par intuition - du texte, de la scène, intimement liés. «D'ailleurs, Gabrielle Roy voulait au départ être comédienne, et ça se sent dans son écriture», note Marie-Thérèse Fortin. «Beaucoup de moments sont des scènes de théâtre ou de cinéma», renchérit Kemeid.
Le but de ce spectacle, pas si évident que cela, est de ne pas décevoir ceux qui ont lu La détresse et l'enchantement, tout en donnant l'impression à ceux qui ne l'ont pas lu qu'ils en comprendront l'essentiel. Les deux artistes sont fascinés par l'affection profonde et durable qu'ont les lecteurs pour ce livre, ces mémoires de l'écrivain publiés à titre posthume. «Beaucoup de gens m'ont dit: c'est l'histoire de ma grand-mère, de ma mère, c'est mon histoire», raconte Kemeid. «Moi, ce qui me bouleverse, c'est comment elle a dépassé sa condition, confie Marie-Thérèse Fortin. Comment elle est allée au bout de son désir, avec les sacrifices que cela demandait. Ce n'est pas juste une oeuvre d'écriture, il y a une voix très intime et franche là-dedans. Ça touche à l'identité.»
Il y a certainement quelque chose de très intime qui a poussé la comédienne à incarner les mots de Gabrielle Roy sur scène. D'ailleurs, on lui dit souvent qu'elle a une ressemblance physique avec l'écrivain...
La détresse et l'enchantement, lecture de Marie-Thérèse Fortin, mise en scène d'Olivier Kemeid. Lundi, 19h30, à la Cinquième salle de la Place des Arts.

GABRIELLE ROY AU FIL
Pour le centenaire de naissance de Gabrielle Roy (1909-1983), plusieurs activités sont consacrées à l'écrivain pendant le Festival international de la littérature. D'abord, ces Midis littéraires où de grandes comédiennes liront des extraits des romans de l'écrivain: Rue Deschambault par Monique Spaziani, Ces enfants de ma vie par Françoise Faucher, Cet été qui chantait par Sylvie Drapeau, Le temps qui m'a manqué par Sophie Faucher et Bonheur d'occasion par Mireille Deyglun, celle-là même qui a incarné Florentine dans l'adaptation cinéma. (De lundi à vendredi, entre 12h10 et 12h50 aux Jeunesses musicales du Canada) Aussi, en marge du FIL, à la maison de la culture Marie-Uguay, une exposition sur La petite poule d'eau, une rencontre avec son biographe François Ricard (le 26 septembre) et une projection inédite du film Bonheur d'occasion en présence du réalisateur Claude Fournier et de la comédienne Mireille Deyglun (dimanche le 27 septembre, à 14h).
Chantal Guy
La Presse

jeudi 11 mars 2010

Sa maison, ma maison..

J'ai vécu dans cette maison, de mon adoption, en 1962 jusqu'en 1965, à peu près.
J'ai 48 ans, maintenant. C'est pas d'hier, loin de là. Mais j'ai toujours cette maison en moi, dans mes viscères. Et dans la niche de mon âme. Dans la mémoire du bonheur, surtout.
Car au-delà du temps..des souvenirs du temps de cette maison. Il y a en moi comme une nostalgie de reconnaissance pour ce lieu. C'est fou, je le sais...
J'en parlais avec mon amie Louise, pendant le trajet Montréal-Jonquière, fin août.
Avec elle, je tentais de comprendre ma fascination presque maladive pour cette maison de ma petite enfance.
Et je pensai à Gabrielle Roy et à Michel Tremblay,notamment, qui sont demeurés très attachés à la "demeure" qui a vu naître leur enfance, leur adolescence. Et leur oeuvre aussi, surtout.
Quand on commençe quelque part, on en reste imprégné. De la terre dans la bouche, comme pourrait le dire le poète.
Cette nostalgie du nid primaire, primal, a quelque chose de presque intra-utérin.
Du confort.De la légèreté. De la sécurité. De la proximité. De l'amour sur-protégé.

En jasant avec Louise, je me suis à penser à quelque chose.
J'ai eu une comme une révélation.
Je crois avoir enfin compris pourquoi cette maison me tenait tant à coeur.
Cela avait à voir avec mon adoption,
C'est un peu, mon adoptée de Coralie à quatre pattes, ma chienne-fille de trois ans qui m'a amené ce filon de réponse.
Je dis souvent, que ma maison est un refuge heureux pour adopté(e) s. En me compatnt, on est quatre en tout à avoir reçu la grâce d'un foyer d'accueil.
Je ne vous cacherai pas que je parle de mes animaux domestiques. J'ai toujours adopté les animaux que j'ai eu, à une exception près.
Comme pour donner au suivant, j'imagine.
Logiquement , il m'a toujours paru absurde d'aller acheter un animal quand les refuges pour animaux abandonnés débordent et que l'euthanasie veille.
Et entre orphelins, de tout acabit, on est solidaires.
Si je pouvais avoir un grand refuge pour petites bêtes esseulées, je l'aurais.
J'aime l'entourage des bêtes..de plus en plus.
Et de moins en moins celle des humains.
Mais cela, est d'un autre propos.

Mes parents adoptifs habitaient cette maison quand ils sont venu me "cueuillir" à l'Orphelinat de Chicoutimi. Je passai donc d'une institution à un foyer, disons, plus douillet, plus personnalisé.
J'étais comme un Moïse, comme un "sauvé" des eaux....du vide..du no where, de l'inprobable, et d'une sorte de mort...affective.
Du mal-être au bien-être.
C'est pas une vie pour un enfant.. une institution.
Et tu sens que tu n'es lié à personne. tu le sais. tu le sens.
Comme les animaux.

Et quand tu les sors de là..bien, Comme Coralie, et les autres Virgile, Claudius,Corentin, Gulliver, Daphnée, Marius, Gabrielle de ce monde; ils t'en sont reconnaissants, à la vie et à la mort.

C'est ce que j'ai compris de cette maison de la rue Vaudreuil d'Arvida.
Qu'elle représentait cette émotion de la reconnaissance.
Cette émotion d'enfant rescapé et en sécurité, enfin, après 13 mois d'attente.
Cette nuit de novembre 1962, l'enfant a dû faire la première bonne nuit de toute sa petite existence.
Il venait de retouver le ventre d'une mère..
et celui-là, je l'ai habité, jusqu'à la mort de ma mère adoptive, en 1994.
Et je l'habite encore.

Il pouvait bien rêver de n'importe quoi. Puisque le rêve des rêves était en train de se vivre.
Avec ce nouveau papa et cette nouvelle maman qui dormait, juste à côté.







Gabrielle Roy retrouvée 1

Au printemps 2007, dans la foulée de ma dernière peine d'amour, je me suis gâté pour me consoler, et j'ai fais ce voyage dans l'Ouest Canadien, sur les traces de Gabrielle Roy. J'en rêvais depuis toujours. Profitant d'un congé de maladie, je suis parti. En ayant, même en tête, de prospecter Winnipeg ( St-Boniface ) afin de peut-être m'y installer.
Je voulais d'abord me rendre à la maison de la Rue Deschambault, la voir, la visiter et explorer le quartier.
Ce que j'ai fait, de belle et longue façon.
Mais, après quelques jours, j'ambitionnai de me rendre plus loin,sur le territoire Manitobain , pour fouler ses sols et voir les lieux jadis habités et explorés par cette chère Gabrielle. Je me suis alors concocté mon propre circuit, en prenant des informations ici et là. Car à cette époque, pas très lointaine, aucun circuit officiel, touristqie n'existait. C'était un projet dans en développement à la Maison Gabrielle Roy. Et celui dont il est question ici, l'article ne le dit pas, est peut-être celui-là.

À même cet article, j'ai inséré des images prises lors de ce voyage, aux endroits mentionnées, et évoquées.


Partir à la découverte de Gabrielle Roy à travers l’une de ses régions préférées, c’est l’invitation que lance Mariette Kirouac.Gras




Pour célébrer le 100e anniversaire de l’écrivaine franco-manitobaine Gabrielle Roy, l’agente du Réseau communautaire pour la région Est, Mariette Kirouac, a eu l’idée d’organiser une tournée animée sur les traces de Gabrielle Roy.

« Nous partons en tournée animée et racontée dans la région de la Montagne, car Gabrielle Roy aimait beaucoup y aller, précise Mariette Kirouac. C’est là-bas que vivait la famille Landry, du côté de sa mère. »



Dès le trajet aller, l’ambiance sera posée. Des chants et des jeux questionnaires sur Gabrielle Roy sont prévus. Direction Somerset, pour visiter le Musée Gabrielle-Roy.





« En préparant la tournée, nous avons découvert que Gabrielle Roy a encore de la parenté à Somerset, signale Mariette Kirouac. Nous aurons donc avec nous pour le dîner le fils de Zénon, qui a construit la maison du 375, rue Deschambault. »
Un dîner d’antan est aussi au programme, « avec du pain fait maison par la cousine de Gabrielle Roy », révèle Mariette Kirouac.


C’est ensuite parti pour une tournée sur les traces de la famille de Gabrielle Roy. « On va d’abord aller là où se trouvait la ferme des grands-parents de Gabrielle Roy, Élie et Émilie Landry, au nord-ouest de Saint-Léon, annonce Mariette Kirouac.
« On prendra au passage sa grand-mère, jouée par Anita Poiron, poursuit-elle. Elle va nous parler de la ferme et de son arrivée dans la région de la Montagne avec son mari et ses enfants, en juin 1881. »


Ce sera ensuite au tour de la mère de Gabrielle Roy, Mélina Landry, jouée par Lucille Gaudet, de rejoindre le groupe.


« On va la chercher là où se trouvait la ferme de son frère et oncle de Gabrielle, Excide Landry, précise Mariette Kirouac. Elle va nous raconter son arrivée au Manitoba quand elle avait 14 ans, et sa rencontre avec le père de Gabrielle, Léon, qui vivait déjà dans la région de la Montagne. »


La ferme d’Excide Landry a une importance spéciale pour Gabrielle Roy, car elle y a vécu lorsqu’elle était enseignante à Cardinal.

Restera ensuite à aller chercher Gabrielle, jouée par Lucille Labossière-Bessette. Elle attendra le groupe à Cardinal, dans le village où elle enseignait.


Ces images proviennent de Cardinal, même. Qui n'est plus grand chose, de nos jours. Un tout petit agglomérat, minuscule. Un village moribond, presque mort. Il ne subsiste pratiquement rien. L'école, la maison ou Gabrielle vivait, etc.. Une petite chapelle souvenir nous rappelle la présence de l'écrivain en ces lieux.






Cette dame a connue Gabrielle Roy alors qu'elle était très jeune.

Une femme étrange qui n'avait pas , mais pas du tout l'auteur en odeur de sainteté . Elle était très amère a son endroit, méchante meme, prétendant qu'elle avait tenté de briser le ménage de sa famille, jadis, en séduisant son père....



« Gabrielle Roy nous parlera de son amour pour la région de la Montagne, comment elle aimait y jouer quand elle était petite, dit Mariette Kirouac. Elle évoquera aussi sa vie d’enseignante. »
La tournée racontée finira sur la route d’Altamont, qui a inspiré un livre à Gabrielle Roy. La dernière étape du voyage sera l’école Théobald, à Saint-Léon.
« On va profiter de l’occasion pour s’arrêter au Centre d’interprétation de la salamandre et des éoliennes, car c’est très impressionnant d’en être entourés toute la journée », ajoute Mariette Kirouac.
Elle conclut que « cette tournée est non pas animée par des acteurs professionnels, mais bien par des gens de la région, qui ont la passion de Gabrielle Roy. Ils n’ont pas appris l’histoire par cœur, ils l’ont déjà dans le cœur. Ça fait une différence ».

mercredi 10 mars 2010

Le Parc-Citoyen de Gabrielle....



Gabrielle Roy: Un parc pour honorer l'écrivaine

Un parc à la mémoire de l'écrivaine Gabrielle Roy pourrait voir le jour tout près de sa maison d'origine à Saint-Boniface. Des citoyens souhaitent que ce parc soit situé à côté du sentier qui longe la rivière Seine.

Gabrielle Roy a parlé dans plusieurs de ses livres de la rivière Seine. Denis Gautron du groupe Sauvons notre Seine trouve normal d'honorer l'écrivaine. « C'est le quartier où Gabrielle Roy est née et elle a grandi dans cet endroit, dans ce quartier. Donc, ce serait l'occasion de lui rendre hommage », affirme-t-il.

Le groupe Sauvons notre Seine a repéré un terrain qui appartient à la Ville. « Il y a une épicerie au boulevard Provencher. Il y a un espace en arrière et cet espace longe la rivière Seine. Il y avait des déchets, différents objets qui avaient été laissés par des compagnies. Alors, on a investi à niveler le terrain », explique M. Gautron. Ce dernier ajoute que le groupe a déjà consacré 30 000 $ à préparer le terrain.

Appui d'un conseiller municipal

L'objectif est de créer un parc commémoratif, même si la forme n'a pas été définie. Le conseiller de Saint-Boniface, Daniel Vandal, appuie le projet. Il dit cependant que les membres de Sauvons notre Seine doivent préciser leurs intentions. « On a besoin de voir ça va être quoi les attraits de ce parc. Comment ça va coûter pour faire l'aménagement et comment qu'on l'avance? », se questionne-t-il.

Le conseiller municipal ajoute que le projet n'a pas encore été soumis au premier niveau, soit celui du comité communautaire Louis Riel. Aucune date n'a encore été soumise pour que le projet soit entendu par les membres de ce comité. Si le projet est approuvé, il pourrait être relié au circuit littéraire de Gabrielle-Roy.

Gabrielle Roy a parlé dans plusieurs de ses livres de la rivière Seine. Denis Gautron du groupe Sauvons notre Seine trouve normal d'honorer l'écrivaine. « C'est le quartier où Gabrielle Roy est née et elle a grandi dans cet endroit, dans ce quartier. Donc, ce serait l'occasion de lui rendre hommage », affirme-t-il.

Le groupe Sauvons notre Seine a repéré un terrain qui appartient à la Ville. « Il y a une épicerie au boulevard Provencher. Il y a un espace en arrière et cet espace longe la rivière Seine. Il y avait des déchets, différents objets qui avaient été laissés par des compagnies. Alors, on a investi à niveler le terrain », explique M. Gautron. Ce dernier ajoute que le groupe a déjà consacré 30 000 $ à préparer le terrain.

Appui d'un conseiller municipal

L'objectif est de créer un parc commémoratif, même si la forme n'a pas été définie. Le conseiller de Saint-Boniface, Daniel Vandal, appuie le projet. Il dit cependant que les membres de Sauvons notre Seine doivent préciser leurs intentions. « On a besoin de voir ça va être quoi les attraits de ce parc. Comment ça va coûter pour faire l'aménagement et comment qu'on l'avance? », se questionne-t-il.

Le conseiller municipal ajoute que le projet n'a pas encore été soumis au premier niveau, soit celui du comité communautaire Louis Riel. Aucune date n'a encore été soumise pour que le projet soit entendu par les membres de ce comité. Si le projet est approuvé, il pourrait être relié au circuit littéraire de Gabrielle-Roy.

Sources :

1. Texte : http://nouvelles.sympatico.ca

2. Photo : http://www.collectionscanada.gc.ca

3. Texte : Radio-Canada

mardi 9 mars 2010

Orée de Rue Deschambault 1


Lorsqu'il fit construire la nôtre, mon père prit comme modèle la seule autre maison qui se trouvait alors dans cette petite rue Deschambault sans trottoir encore, fraîche comme un sentier entre des buissons d'aubépine, et, en avril, toute remplie du chant des grenouilles. Maman était contente de la rue, de la tranquillité, du bon air qu'il y avait là pour les enfants, mais elle protesta contre l'imitation servile de la maison- un peu éloignée de la nôtre heureusement- de notre voisin, un M. Guilbert, collègue de mon père au ministère de la Colonisation, par ailleurs son ennemi en politique, car papa était demeuré passionnément fidèle à la mémoire de Laurier, au lieu que M. Guilbert, à l'avènement du parti conservateur, avait « retourné son capot ». Les deux hommes avaient de grosses chicanes à ce sujet.

Mon père s'en revenait en mâchonnant sa petite pipe de plâtre. Il annonçait à ma mère:

- C'est fini je n'y remets plus les pieds. Ce vieux fou, avec son Gouvernement de Borden! Ma mère l'approuvait:
- Eh oui, reste donc chez toi plutôt que d'aller chercher chicane à tout bout de champ.
Seulement, pas plus que mon père avec M. Guilbert, ma mère ne pouvait se passer d'escarmouches avec Mme Guilbert.

La Gabrielle d'Harold Town


Harold Town (Canadien, 1924–1990)
Fusain sur papier vélin, 58,9 x 40,5 cm
Bibliothèque et Archives Canada / e004414229