dimanche 28 mars 2010

Les étés qui chantaient. Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François (1950-1983)


La romancière Gabrielle Roy a résidé plus de 25 étés à Petite-Rivière-Saint-François. Ce village charlevoisien occupe donc une place de choix dans la vie de la célèbre écrivaine d’origine manitobaine.
Une partie importante de l’oeuvre littéraire de Gabrielle Roy a été écrite dans Charlevoix, plus précisément dans la localité de Petite-Rivière-Saint-François où la célèbre auteure possède un petit chalet qu’elle occupe pendant plus de 25 étés.
Gabrielle Roy connaît Charlevoix depuis le milieu des années 1940, alors que journaliste elle se rend dans cette région afin de produire des reportages. Au début des années 1950, en compagnie de son époux le docteur Marcel Carbotte, Gabrielle Roy se lie d’amitié avec des artistes comme Jean-Paul Lemieux et René Richard résidents de Charlevoix ou encore avec Madeleine Chassé et Madeleine Bergeron (les deux Madeleine comme Gabrielle Roy les désigne) aussi très attachées au milieu Charlevoisien.
Elle habite alors à Québec et elle choisit de séjourner l’été dans Charlevoix. Gabrielle Roy effectue d’abord des séjours dans des hôtels de la région: le Belle- Plage à Baie-Saint-Paul, la pension des soeurs Bouchard à Port au Persil. Puis, vers 1954, ayant découvert le site grâce à aux artistes Jean Palardy et Jori Smith qui y habitaient, Gabrielle Roy se fait construire un chalet à Petite-Rivière-Saint-François.

Le chalet de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François est très modeste. Une petite cuisine, un chambre où se trouve un lit simple et, à l’extérieur, la vue imprenable sur le fleuve avec une balançoire où Gabrielle Roy s’assoit afin de contempler l’impressionnante nature qui l’environne. Les séjours de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François sont des temps forts pour l’écriture. À partir de 1955, la majeure partie de l’oeuvre de Gabrielle Roy est rédigée à Petite-Rivière-Saint-François.
Les étés de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François sont aussi sous le signe de la belle amitié que l’auteure noue avec Berthe Simard, une de ses voisines. Berthe Simard se préoccupe beaucoup de son amie Gabrielle et lorsque celle-ci écrit trop longuement, celle-ci lui apporte de la nourriture et un peu de délassement. Berthe Simard et Gabrielle Roy font ainsi de pittoresques promenades sur le chemin de fer côtoyant Petite-Rivière-Saint-François et comme l’écrit la romancière: “ Nulle part au monde je n’ai connu chemin de fer plus tranquille ”.
Cette marche quotidienne sur la voir ferrée avec Berthe Simard est l’une des activités préférées de Gabrielle Roy avec sa participation à l’étonnante messe aux alouettes célébrée dans la petite chapelle d’un prêtre originaire du secteur. Gabrielle Roy raconte ses séjours à Petite-Rivière-Saint-François dans un magnifique recueil littéraire intitulé Cet été qui chantait.
Mais, le travail littéraire incessant de Gabrielle Roy n’est pas sans affecter progressivement la santé de la grande romancière. Au début de l’année 1983, faible et malade, elle souhaite quand même se rendre à Petite-Rivière-Saint-François pour l’été. Selon Berthe Simard, Gabrielle Roy déclare même: “ je veux mourir ici à Petite-Rivière... ”. Elle se rend quand même à Petite-Rivière en juillet 1983. Elle y demeure peu de temps avant d’être transportée d’urgence à Québec où elle meurt à l’âge de 74 ans.
Depuis ce temps, le souvenir de Gabrielle Roy est constamment associé à Petite-Rivière-Saint-François. Son chalet est même devenu une résidence pour des écrivains.

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